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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Collectif des 11 perdants : Contestation stérile face à l’investiture imminente d’Andry Rajoelina

La gazette de la grande île
26/11/20233 minute read
Les observateurs craignent que cette inertie puisse ouvrir la voie à une nouvelle ère de gouvernance autoritaire et de pauvreté extrême

Malgré les vives contestations et l’indignation qui ont suivi les résultats des récentes élections présidentielles à Madagascar, la victoire controversée d’Andry Rajoelina au premier tour semble inexorable. Le Collectif des 11 perdants, composé des candidats défaits, se retrouve face à une contestation stérile, incapables de traduire leurs revendications en actions concrètes.

Les élections présidentielles, entachées d’allégations de trucage, de vol et de fraudes massives, ont été largement dénoncées par la population malgache, la communauté internationale, ainsi que par le Collectif des 11 perdants, regroupant les principaux candidats malheureux.

Andry Rajoelina, qui détient un contrôle incontesté sur les institutions responsables, semble se diriger inévitablement vers une investiture officielle malgré les protestations persistantes. Les déclarations de la société civile, des ONG, de la communauté internationale et des partis politiques, bien qu’expressives sur le papier, demeurent jusqu’à présent dépourvues d’actions concrètes.

Le point culminant de la contestation a été le boycott unanime de la proclamation provisoire des résultats de l’élection la semaine dernière. Toutes les parties prenantes, y compris la communauté internationale, les organismes observateurs, les autres candidats et la société civile, ont choisi de ne pas participer à cet événement. Seul Andry Rajoelina et son équipe ont assisté à la proclamation, qui n’a apporté aucune surprise.

Ce boycott généralisé devrait être interprété comme un signal clair de la contestation généralisée envers la légitimité des résultats. Cependant, le manque de passage à l’action laisse planer le spectre de l’investiture imminente d’Andry Rajoelina, plongeant potentiellement Madagascar dans un autre mandat de dictature extrême.

La communauté internationale, bien qu’exprimant sa préoccupation, semble hésitante à prendre des mesures concrètes pour contrer la montée en puissance de ce régime contesté. Les observateurs craignent que cette inertie puisse ouvrir la voie à une nouvelle ère de gouvernance autoritaire et de pauvreté extrême, mettant en péril les acquis démocratiques précédents à Madagascar.

Dans ce climat de tension politique croissante, l’attention internationale reste braquée sur Madagascar, en attente de voir si le Collectif des 11 perdants sera en mesure de transformer sa contestation verbale en une opposition active, ou si le pays sera condamné à une période de gouvernance contestée et potentiellement oppressante.

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