Nous ne verrons pas les militaires se lever et demander la libération de leurs frères d’armes Mickael Randrianirina et Thierry Rampanarivo, malgré l’humiliation subie par une interrogatoire d’une dizaine de jours par les gendarmes. Où sont leurs camarades de promotion du SEMIPI ? Et de l’Académie militaire ? Plus de sens de solidarité et d’honneur ?
Le ministre de la défense et le chef d’état-major des armées ne prennent pas la défense de ses collaborateurs militaires. Contrairement aux gendarmes qui n’ont pas osé envoyer le général Ottman Itibar à Tsiafahy !
Heureusement, les Antandroy se mobilisent pour soutenir leur élite. Et il y a des Antandroy à Isotry.
Nous ne savons de quel tribu est originaire le colonel Thierry Rampanarivo, mais nous exhortons les clans de sa tribu à lui manifester également et rapidement leurs soutiens indéfectibles.
Les colonels Mickaël Randrianirina et Thierry Rampanarivo refusent de voir leur pays sombrer de jour en jour dans l’illégalité constitutionnelle et le peuple subir la dictature d’une minorité kleptocrate. Ils n’acceptent pas d’assister sans rien faire à la confiscation du pouvoir par Cédric Vazaha et surtout avoir de nouveau comme chef suprême de l’armée un Vazaha comme l’ancien colonisateur.
Ces vrais patriotes forcent notre respect et méritent le soutien du peuple malagasy, et leur place n’est pas à la maison de force de Tsiafahy.
Le site infodrome donne un aperçu de ce qui s’est réellement passé : https://www.linfodrome.com/international/92585-affaire-coup-d-etat-a-madagascar-ce-qui-s-est-reellement-passe .
A défaut pour les politiciens malagasy, notamment des collectifs des candidats, de réclamer leur libération immédiate comme lors de l’arrestation du député Fetra Ralambozafimbololona . A défaut pour leurs collègues militaires de se lever pour les libérer, comme l’ont fait par exemple vendredi 1er décembre 2023 des militaires de la Guinée Bissau, des personnalités, Olobe et Ray Amandreny de l’Androy ont demandé la libération du colonel Mickaël ancien chef de la région Androy https://fb.watch/oHkkn9V3ZZ/ . L’a fait également l’association des étudiants antandroy de l’Université de Tuléar : https://fb.watch/oG-e4L8xE8/ .
Nous dirigeons-nous vers l’exacerbation du tribalisme ? https://fb.watch/oG-e4L8xE8/
Mardi 28 novembre 2023, la procureure Narindra Rakotoniaina révèle la mise en détention provisoire à Tsiafahy la veille du colonel Mickael Randrianirina ex-commandant du bataillon d’infanterie de Tuléar, et du colonel Thierry Rampanarivo ex-commandant du bataillon Recamp (destiné aux missions de maintien de la paix).
Les motifs d’inculpation sont une tentative d’organiser une mutinerie militaire et de semer des troubles à l’ordre public avant les élections présidentielles.
Ces deux colonels étaient « auditionnés » depuis le 17 novembre 2023 par les gendarmes de Fiadanana, et auraient avoué avant de se rétracter devant la procureure. Ils ont probablement choisi « d’avouer » lors de leur longue garde à vue afin de l’interrompre.
S’agissant d’un « projet de mutinerie », c’est tout d’abord une affaire militaire et elle aurait dû préalablement relever de la hiérarchie militaire et de la justice militaire. Pourtant cela ne semble pas déranger outre mesure les militaires ?
Seul le général à la retraite Ferdinand Razakarimanana a osé élever la voix, lors de l’émission d’une chaîne de télévision, pour s’indigner d’une telle procédure.
https://www.youtube.com/watch?v=tYzCjs9yTek
Est-ce grâce à sa formation d’ancien de St Cyr, et que les responsables actuels n’ont pas appris les même choses à l’Académie Militaire d’Antsirabe ? Ce serait insulter cette académie, un pas que notre journal ne franchira pas.
« Bruits de botte au sommet de l’Etat malgache », titre notre confrère en ligne Mondafrique. Un article donnant un certain éclairage sur les protagonistes de la guerre des chefs militaires de Madagascar: https://mondafrique.com/decryptage/chicayas-au-sommet-de-larmee-malgache/ .
Donc aucune réaction de la hiérarchie militaire, encore moins des civils et de la classe politique, notamment du collectif des candidats. Ces candidats qui ne veulent pas d’un citoyen français à la tête de Madagascar, et qui ne cessent pourtant d’aller quémander le soutien de ce qui est appelée communément la Communauté Internationale !
La brigade de recherche criminelle de gendarmerie est devenue le nouveau « centre de tortures » du Général Baomba Korotamby, qui n’a même pas l’honneur de faire parti des anciens enfants de troupe SEMIPI. Il lui suffit d’envoyer une convocation » pour affaires vous concernant », et attendez vous à passer un mauvais quart d’heure. Comme ce fut le cas du grand criminel président du SECES , le professeur Sammy Grégoire Ravelonirina.
Ce professeur de mathématiques, nommé champion du monde en algèbre moderne de Lie, serait soupçonné d’atteinte à la sûreté de l’Etat et d’incitation à la rébellion. Tout simplement parce qu’il fait son travail de président du syndicat SECES qui ne fait que réclamer leur dû. Une intimidation inconcevable !
Ce seraient plutôt les ministres de l’enseignement supérieur et celui des finances qui devraient être à leur place, pour ne pas avoir payer ce que l’Etat doit à ces professeurs et ainsi les amener à faire la grève ! C’est le monde à l’envers.
Rappelez-vous le massacre de Kelivondraka de 1971 par les gendarmes ! C’étaient les premiers signes de la révolte de 1972.
Rappelez-vous la tuerie de 19 citoyens d’Ikongo, dont nous ne connaissons aucune suite judiciaire à ce jour. C’étaient toujours des gendarmes.
Rappelez-vous les violences injustifiées commises par les gendarmes (pas la police, ni l’armée) contre les manifestants des Diabe.
Regardez cet assassinat d’Andohan’i Mandroseza, avec 5 tués dont Mampihongo Roberto Carlos, un élite de St Augustin. Toujours des gendarmes ! Curieusement, c’était la gendarmerie et non le procureur qui s’est fendue d’une conférence de presse pour en faire le compte rendu public.
Ces gendarmes se croient maintenant tout permis et se sentent pousser des ailes depuis le dernier coup d’Etat institutionnel de Baomba Korotamby qui est un des leurs.
D’ailleurs, fomenter un coup d’Etat contre un coup d’Etat institutionnel ne serait-il pas légitime ?
Attention au retour des flammes. Se posera fatalement très bientôt la question de l’inutilité de la gendarmerie et de sa suppression pure et simple.