Dans le paysage politique en évolution rapide de Madagascar, les inquiétudes concernant l’indépendance du système judiciaire s’intensifient alors qu’Andry Rajoelina, élu dans des circonstances controversées lors de la dernière élection présidentielle, semble déjà dicter sa volonté aux juges et exercer une pression démesurée sur le système judiciaire.
Bien que n’ayant pas encore reçu l’investiture présidentielle officielle, Rajoelina exerce déjà une influence indue sur les autorités malgaches, qui obéissent sans réserve par crainte de représailles. Cette situation inquiétante met en lumière la fragilité de la démocratie à Madagascar, où la séparation des pouvoirs est sérieusement compromise.
Un exemple frappant de cette ingérence préoccupante est apparu récemment dans l’affaire de Lola Rasoamaharo. Accusé initialement de tentative d’extorsion de fonds et de diffamation, les charges ont été abandonnées pour manque de preuves, et la seule accusation subsistante était celle de diffamation, une infraction normalement punie d’une amende selon la loi malgache, sans peine d’emprisonnement.
Cependant, malgré l’absence de preuves tangibles et de charges concrètes, Lola Rasoamaharo a écopé de la peine maximale, suscitant des interrogations quant à l’équité et à l’impartialité du système judiciaire malgache. Cette condamnation soulève des préoccupations graves quant au respect des droits fondamentaux et à la justice équitable à Madagascar. Pourtant, il n’a ni volé, ni détourner des fonds, ni blanchi de l’argent.
La décision des juges dans l’affaire Lola Rasoamaharo, interrompue à la dernière minute par un ordre direct d’Andry Rajoelina, indique une intrusion flagrante de l’exécutif dans le domaine judiciaire. Cela soulève des inquiétudes quant à l’indépendance du pouvoir judiciaire et suggère que les cinq prochaines années pourraient être marquées par une répression accrue et une diminution de la liberté d’expression à Madagascar.
En parallèle, la convocation de Gascar Fenosoa, journaliste de Real TV, renforce le sentiment croissant de répression dans l’île. Ces développements mettent en lumière un sombre avenir pour la liberté de la presse et la démocratie à Madagascar, où l’exécutif semble s’affirmer comme juge, et les juges exécutent simplement les ordres, sapant ainsi les principes fondamentaux d’une société démocratique.