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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Revision de la constitution : vers un pouvoir illimité d’Andry Rajoelina

La gazette de la grande île
21/12/20232 minute read

Des rumeurs persistantes circulent au sein de l’administration malgache, suggérant que le régime en place s’apprête à réviser la constitution dans le but apparent de permettre à Andry Rajoelina de demeurer au pouvoir le plus longtemps possible, cette fois-ci légalement. Cette initiative soulève des inquiétudes quant à la consolidation du pouvoir et aux manœuvres politiques visant à contourner les dispositions constitutionnelles.

Pour rappel, la montée au pouvoir d’Andry Rajoelina en tant que président ne respectait pas la constitution actuelle. Des allégations font état de pratiques douteuses et de pressions exercées pour accéder au poste suprême. Maintenant solidement installé à la tête du pays, Rajoelina envisage de modifier la constitution à son avantage, le premier changement visant à rendre conforme sa candidature présidentielle.

L’une des propositions majeures du régime consiste à prolonger la durée du mandat présidentiel, actuellement limitée à cinq ans. Une autre modification envisagée est de lever la restriction qui limite le président à deux mandats successifs. Ces ajustements, si adoptés, ouvriraient la voie à des prolongations indéfinies du règne d’Andry Rajoelina.

Une autre cible de cette révision constitutionnelle semble être la durée du mandat des maires. Le régime prévoit d’étendre ce mandat, avec la perspective de faire élire tous les maires affiliés au parti d’Andry Rajoelina. Cette manœuvre politique vise à consolider davantage le pouvoir au niveau local, permettant au président de contrôler efficacement toutes les instances du pouvoir à travers le pays.

Cette tentative de révision constitutionnelle suscite des inquiétudes quant à l’établissement d’une forme de dictature, consolidant le règne d’Andry Rajoelina sur Madagascar. Depuis son arrivée au pouvoir en 2009, des critiques ont régulièrement dénoncé ses méthodes et la concentration excessive du pouvoir entre ses mains. Si la constitution est révisée conformément aux spéculations en cours, cela marquerait une formalisation incontestable d’une autorité durable et oppressive.

Les observateurs internationaux ainsi que la société civile malgache surveillent de près cette situation, craignant les conséquences potentielles pour la démocratie et les droits fondamentaux à Madagascar. La pression nationale et internationale pourrait s’intensifier à mesure que cette éventuelle révision constitutionnelle prend forme, avec des appels à la préservation des principes démocratiques et de l’état de droit dans le pays.

 

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