Dans le monde judiciaire malgache, l’affaire entre Lola Rasoamaharo et Brigitte Razaka a pris des tournures inattendues, mettant en lumière des enjeux complexes liés à la propriété, aux engagements contractuels et à la justice elle-même.
L’affaire a débuté avec la vente d’un terrain appartenant à Lola Rasoamaharo à Brigitte Razaka. Le contrat prévoyait que Brigitte construirait une villa en échange du terrain, une option offerte à Brigitte qui ne disposait pas des moyens financiers nécessaires. Cependant, Brigitte n’a pas rempli sa part de l’accord, incitant Lola à réclamer le paiement correspondant à la valeur du terrain.
Les choses ont pris une tournure inattendue lorsque Brigitte Razaka a accusé Lola Rasoamaharo de tentative d’extorsion de fonds. Soutenue par des personnalités influentes telles que Mamy Ravatomanga, Naina Andriantsitohaina et Andry Rajoelina, Brigitte a remporté le procès, conduisant à une condamnation sévère pour Lola : 5 ans de prison ferme, sans possibilité de libération provisoire ou conditionnelle.
Lola Rasoamaharo, invoquant des raisons de santé et des aspects légaux, a demandé une sortie escortée, demande qui a été approuvée par la prison d’Antanimora et le ministère de la justice. Cependant, lors de son trajet vers la prison, un détour à son domicile a été effectué, toujours sous escorte légale. Brigitte Razaka a saisi cette opportunité pour ajouter une nouvelle accusation à la liste de Lola : « tentative d’évasion ».
Il est important de noter que toutes les accusations portées par Brigitte Razaka reposent sur des « tentatives », des intentions présumées, sans preuve concrète. Malgré cela, Lola Rasoamaharo a écopé de la peine maximale, jetant le doute sur l’équité de la décision judiciaire.
Le 19 décembre dernier, la Ministre de la Justice malgache, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a effectué une visite à la prison d’Antanimora pour constater de visu la présence de Lola Rasoamaharo. Cette démarche souligne l’absence de toute tentative d’évasion, remettant en question la légitimité de l’accusation ajoutée par Brigitte Razaka.
L’affaire soulève des interrogations sur la justice et l’influence potentielle de personnalités politiques dans les décisions judiciaires. La condamnation de Lola Rasoamaharo sont basée sur des suppositions plutôt que sur des faits avérés, mettant en lumière la nécessité d’une révision approfondie de cette affaire et du système judiciaire dans son ensemble.