Madagascar risque de sombrer dans un désastre de développement, alimenté par le fardeau croissant de la dette. La dette de Madagascar est passée de 41% de notre production nationale en 2019 à plus de 55% de notre production nationale en 2024, selon les données de FMI Les Malagasy vont vivre ou vivent déjà dans un pays qui dépense davantage en intérêts de la dette qu’en éducation ou en santé. La réalité à Madagascar est que l’augmentation de la dette publique a freiné la croissance économique et a limité les investissements dans les secteurs essentiels au développement, et conduit à un cercle vicieux d’emprunts et de remboursements, avec des risques de défauts de paiement et de crises économiques.
Est-ce que ces dettes sont-elles soutenables pour un pays pauvre comme Madagascar ou bien la gouvernance actuelle ne considère pas une telle situation comme un risque ? Mais pour les citoyens Malagasy censés, c’est un échec du gouvernement de Ntsay Christian. Les détendeurs du pouvoir politique et administratif ne semblent peut-être pas souffrir, mais les Malagasy, eux, oui. Quelle est la priorité des autorités politiques et publiques de l’État Malagasy : rembourser la dette ou servir la population Malagasy. Maintenant, l’Etat Malagasy n’a pratiquement aucune marge budgétaire pour investir dans l’amélioration rapide du niveau de vie de la majorité des Malagasy.
Au cours de ces dernieres decennies, si la gouvernance de la chose publique servait l’intérêt général, les dettes contractées auraient été un outil financier pour stimuler le développement et permettre de protéger la population Malagasy et d’investir dans celle-ci comme ce qui se passe dans les pays développés. Mais à Madagascar, avec la qualité de la gouvernance, caractérisée par une corruption généralisée et le mauvais fonctionnement du système politique, économique et financier actuel, l’Etat Malagasy et plus précisément l’administration publique Malagasy est contrainte d’emprunter pour survivre économiquement, la dette est devenu un piège qui ne fait que générer davantage de dette sans une amélioration conséquent du bien-être de la majorité des Malagasy mais plutôt une assurance pour les détenteurs du pouvoir de l’entretien de leur rente.
Maintenant, il est temps d’accélérer les réformes de la gestion de la chose publique, et plus particulièrement d’accélérer l’amélioration du système de gouvernance pour être plus transparent et plus près des Malagasy. Les actions nécessaires sont connues et ne seront pas faciles, mais elles sont essentielles et urgentes pour faire émerger une nouvelle confiance générale pour que toutes les forces vives de la nation travaillent dans la même direction et pour faire émerger effectivement Madagascar de la situation de pauvreté où il est a actuellement.
Vivement un autre gouvernement plus efficace et plus responsable vis-à-vis des Malagasy!