Alors que les vacances scolaires ont débuté, les départs vers les destinations touristiques nationales restent timides. La raison ? L’état désastreux des routes nationales, qui dissuade les vacanciers potentiels de se lancer dans des voyages périlleux et éprouvants.
Des routes impraticables, des trajets rallongés
Les routes nationales, autrefois empruntées avec enthousiasme par les familles et les groupes d’amis désireux de profiter des beautés de Madagascar, sont devenues des parcours semés d’embûches. La RN2 reliant Antananarivo à Toamasina, jadis parcourue en sept ou huit heures, exige désormais plus de 12 heures de calvaire. La RN4 vers Mahajanga, quant à elle, prend jusqu’à 16 heures, soit six heures de plus qu’auparavant. La RN7 n’est pas mieux lotie, avec des trajets allongés de trois à six heures.
Outre les retards considérables, ces routes dégradées occasionnent des dommages importants aux véhicules, contraignant les voyageurs à des dépenses supplémentaires en réparations. Les voitures légères, en particulier, souffrent particulièrement du trajet Tana-Tuléar, tandis que la prudence et la patience sont de mise entre Moramanga et Toamasina, où la vitesse est réduite à son minimum.
Des hausses de prix inévitables
Face à cette situation intenable, les transporteurs professionnels ne voient d’autre issue que d’augmenter leurs tarifs, d’autant plus que les prix des carburants menacent eux aussi de grimper. Des hausses informelles sont déjà observées sur certaines lignes régionales, et les coopératives de transport envisagent une augmentation officielle.
Un régime insensible aux priorités
La responsabilité de ce chaos incombe sans conteste au régime en place, qui détourne les ressources nationales vers des spectacles et des projets futiles, négligeant les infrastructures essentielles comme les routes. Cette incurie a des conséquences dramatiques sur l’économie nationale, freinant le tourisme et pénalisant les populations locales qui dépendent de ces axes routiers pour leurs déplacements et leurs activités commerciales.
L’indignation des citoyens monte face à cette indifférence coupable. Ils exigent des actions concrètes et immédiates pour sortir Madagascar de ce marasme et lui permettre de retrouver sa fierté et son potentiel.