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Le Journal de l'île Rouge
Politique

Gouvernement de nuls

La gazette de la grande île
22/09/202410 minute read

Vazaha Ratandrametaka, mauvais père indigne qui affame son peuple

Selon Vazaha Ratandrametaka, il a créé et écrit (sic) la citation suivante « Un bon père de famille c’est celui qui nourrit sa famille. Et un bon président c’est celui qui peut nourrir sa population ». « Et moi, je suis un bon père de famille, et je serai un bon président pour nourrir la population malagasy« , ajouta-t-il à participants à l’assemblée générale d’Africa 50.

Sans commentaires ? En tout cas, de quoi interloquer certains participants qui connaissent bien la situation d’extrême pauvreté dans laquelle se trouvent 80% de la population, qui sont très loin de manger à leur faim.
A sa décharge, il a dit au futur « Je serai un bon président » et non « Je suis un bon président ». Qu’à Dieu ne plaise ! Un benêt pareil qui n’est même pas capable d’additionner « 13 plus 6 » n’a aucune chance de devenir un bon président.
Reconnaissons tout de même qu’à cause de son outrecuidance, Vazaha Ratandrametaka a du culot et n’a jamais eu peur du ridicule.

Ntsay Mike Tyson et son gouvernement de nuls

S’apercevant le 17 septembre 2024, à 2 jours de la date de clôture du dépôt de candidatures, que moins de 10% des communes ont enregistré des candidatures, le conseil du gouvernement prend un décret prorogeant d’une semaine cette date de clôture au 26 septembre 2024. Et aucun des ministres présents ne semblent s’être posé la question de savoir les raisons de ce fiasco. Une semaine de plus devrait suffire !
Le lendemain 18 septembre 2024, conseil des ministres. Vazaha Ratandrametaka ne semble pas non plus s’en soucier. Tout va bien, Madame la Marquise !
Patatras ! La CENI tire la sonnette d’alarme et conseil du gouvernement extraordinaire le jeudi 19 septembre 2024 à 17 heures, avec un ordre du jour unique :


 A donc été pris le décret n°2024-1675, modifiant la liste des pièces à fournir pour les dossier de candidature. Ce qui a changé :
1. Au lieu d’ « une copie intégrale d’acte de naissance ou un bulletin de naissance ou une photocopie certifiée de la Carte Nationale d’Identité« , fournir « un bulletin de naissance ou une photocopie certifiée de la Carte Nationale d’Identité« . Est-ce à dire qu’une copie intégrale d’acte de naissance ne serait plus acceptée ?
2. Plus besoin du certificat de nationalité

Quelles pièces justificatives pour un certificat de nationalité ?

Pour ceux nés après l’indépendance : une copie intégrale d’acte de naissance, photocopie de la 1ère page du livret de famille ou photocopie de l’acte de mariage des parents si les parents sont mariés légalement. Dans le cas contraire, la copie d’acte de naissance de la mère et/ou de son père qui prouve le plus son origine malgache et si les parents sont décédés, fournir l’acte de décès de la mère et où du père à la place de ladite copie. Un certificat de résidence.
Frais et droits : 2 000 ariary pour ceux dont le père et la mère sont malagasy et 10 000 ariary pour les Métisses (bizarre que cela coûte plus cher pour les Métis! Comme s’ils avaient choisi de l’être)

Il a fallu autant de temps (un mois et demi, puisque le 1er décret date du 06 août 2024) pour tous les ministres de toucher du doigt les réalités du pays ? Oui, il y a tellement de Malagasy mariés sous le régime coutumier ! Et, vu les incompétences de ceux chargés du projet PRODIGY, nombreux sont ceux qui n’ont toujours pas leurs actes de naissance et encore moins les actes de décès, 5 ans après le début de ce projet.

44 tribunaux de 1ère instance

Par ailleurs, une autre réalité du terrain : seuls 44 districts sur 120 sont dotés d’un tribunal de 1ère instance, ce qui ne facilite pas l’obtention de ce certificat de nationalité. Ce qui aurait dû amener le gouvernement à ne pas exiger non plus un extrait de casier judiciaire bulletin n°3. D’autant plus que ces tribunaux n’ont matériellement pas la possibilité d’en fournir pour près de 50 000 candidats potentiels dans un délai aussi court.
Mais apparemment ça, c’est trop difficile à comprendre pour les ministres de ce gouvernement, qui vivent à Tana et ne connaissent pas la vie des malagasy de la brousse profonde !
On se demande pourquoi le gouvernement maintient un extrait de casier judiciaire, tout aussi difficile à obtenir pour les candidats que le certificat de nationalité.

 

89 centres fiscaux

Une autre réalité du terrain : selon le site de la Direction Générale des Impôts , il y a en tout et pour tout 89 centres fiscaux https://www.impots.mg/fr/79-tabs-dgi-en-chiffre .
C’est beaucoup mieux que l’implantation des tribunaux de 1ère instance, mais c’est clairement insuffisant. Et le même problème se posera à ces centres fiscaux de fournir aux 50 000 candidats ce fameux certificat fiscal. Sans parler des difficultés des candidats à rejoindre ces certificats fiscaux et à se plier à leurs bonnes volontés.

Ainsi par exemple le cas de Roland Ratsiraka, candidat à Toamasina, tel que relaté sur son site facebook. On lui demande de régler 1 400 000 ariary avant de lui délivrer le fameux certificat. Il voulait payer cash, puis par chèque, mais cela a été refusé par les services fiscaux. Le paiement en ligne serait obligatoire, ce qu’il a fait immédiatement. Mais les services fiscaux attendent l’avis de crédit de la Banque Centrale, ce qui prendra encore plusieurs jours. Il a fini par obtenir son certificat fiscal le 21 septembre 2024.

Combien de candidats potentiels n’ont pas de compte bancaire, ni de connexion internet, ils ne pourront donc pas payer les impôts exigibles éventuels, et se faire délivrer ce certificat ?

C’est évidemment la faute aux candidats de l’opposition, et particulièrement de Ra8. Pourquoi ose-t-il encore défier Vazaha Ratandrametaka en se portant candidat ? De plus, avec des chances sérieuses de gagner. C’est pour cela qu’il faut absolument l’empêcher de se présenter. Quels qu’en soient les moyens ! Sortez des arriérés de derrière les fagots. Mettez sur son dos des impôts non payés de 2009, même s’il s’agit de ses sociétés dont il ne pouvait pas être dirigeant, puisqu’il était président de la République. Peu importe ! C’est à cause de lui qu’on exige ce certificat fiscal, seul moyen de bloquer sa candidature.
Et ce sont tous les candidats qu’on punit!

« Et maintenant ? Que vais-je faire » ?

Pendant ce temps, le site de la CENI continue à afficher l’obligation de présenter un certificat de nationalité, et d’afficher le 19 septembre 2024 comme date de clôture du dépôt des candidatures !
Ne perdez pas votre temps à essayer d’y trouver le décret n°2024-1675. N’essayez pas non plus le site du ministère de la communication et de la culture, dont la ministre est la porte-parole du gouvernement. Espérons qu’ils liront cet article et mettront à jour leur site, afin d’aider les électeurs.

Par ailleurs, on sait déjà ce qui va se passer : peu importe que les dossiers des candidats de l’IRMAR ne sont pas complets, la CENI est chargée de les valider et d’accepter leurs candidatures. Même si les certificats de paiement sont absents ! L’opposition n’a aucun moyen de les vérifier.
En revanche, la CENI vérifiera minutieusement les autres dossiers de candidature. Et là, aucune tolérance !
Pour les législatives, l’actuel PAN avait montré la voie puisqu’il n’y avait à Sambava ni liste d’opposition ni d’indépendants. Et c’est ce que veut rééditer Vazaha Ratandrametaka : le minimum de listes de l’opposition eu d’indépendants.

Nominations et pas d’élections

De toutes manières, au cas où il y aura encore des communes sans candidats, Vazaha Ratandrametaka n’aura plus qu’à nommer des délégations spéciales. Ou mieux, des délégations spéciales avec un Président (PDS) sans les deux vice-présidents prévus par les lois et règlements.
Il vient de le faire deux fois pour la CUA, sans qu’il n’y ait aucune réaction de personne. Alors, pour les contrées lointaines, cela passera comme une lettre à la poste.
Comme pour les gouverneurs, Vazaha Ratandrametaka préfère les nominations aux élections dont il ne peut pas contrôler les résultats .

Attention au retour de manivelle !

Seulement ! Attention ! La colère bout, ne serait-ce que pour ces délestages incessants et cette rareté de l’eau.
Voyez ces manifestations spontanées de samedi soir à Anjanahary : pas d’eau et délestages incessants. Sans doute, par crainte d’une jonction avec les manifestations pro Ra8, le ministère de l’eau s’est résolu à mettre au point une solution d’urgence. Des bonbonnes et un citerne d’eau ont été mobilisés, et le tarif de l’eau au niveau des bornes fontaines a été diminué de moitié, 50 ariary le bidon jaune au lieu de 100 ariary.

Tananariviens, vous savez maintenant ce qui vous reste à faire pour avoir un peu d’eau à moitié prix. Et manifestez bruyamment, faites mentir le général Désiré Ramakavelo qui a déclaré lors d’une interview d’une chaîne de télévision privée: « Le peuple malgache est le plus patient au monde, et il subit sans broncher ce qu’on lui fait : des délestages incessants et manque d’eau potable quasi-permanent.  Comme du bétail qui accepte sans réaction aucune d’être piétiné jusqu’au sommet de sa tête. Et pourtant, le pays n’est jamais descendu aussi bas depuis la première République« .

                    Des Tananariviens acceptant stoïquement de faire la queue à 02H45 du matin
Et malgré ces inconvénients majeurs imposés par la Jirama, encore 5% de pénalités en cas de retard?

Le général Ramakavelo devrait lancer un appel à ses collègues militaires de se lever pour faire comprendre aux dirigeants actuels que la situation est vraiment insupportable, et qu’ils doivent s’en aller car ils n’ont aucune solution. Ce n’est qu’un rappel de leur devoir de protéger la population « Ho an’ny Tanindrazana », et pas « Ho an’i Vazaha Ratandrametaka ».

Un jour, trop ce sera trop ! Et le couvercle va sauter. Méfiez-vous de l’eau qui dort ! A vouloir trop tirer sur la corde…. Ce n’est qu’une question de temps, et comme disent les Anciens « Andriamanitra tsy andrinareo, andrinay foana » !

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