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Le Journal de l'île Rouge
La une

Incompétence de Tandrametaka Gaboraraka Vendrana

La gazette de la grande île
13/11/202412 minute read

Le werawera de Tandrametaka Gaboraraka Vendrana (TGV) n’arrive plus à occulter son INCOMPETENCE

L’interview de Gérard Andrialemirovason sur une chaîne de télévision résume la situation « Rajoelina s’était présenté à Ambohimanambola pour la 1ère session et avait été recalé. Il s’était ENSUITE présenté à la 2ème session, interviewé par les journalistes Mmes Miora Vatososa RAZAFINTSALAMA et Fitiavana Donnie MIARISOA , mais avait encore été recalé même s’il est un redoublant (2ème mandat ? pour ne pas dire 3ème mandat transition comprise).
L’ancien PCA de la Jirama, surnommé DGP (Directeur Général de la Présidence du temps du Président Didier Ratsiraka), craint qu’on ne soit obligé de lui faire passer une 3ème session spéciale.


    TGV fossoyeur de JIRAMA et d’AIRMAD

TGV s’était ridiculisé, mais ne s’en était même pas rendu compte en pointant sans vergogne la responsabilité de ses prédécesseurs pour expliquer les pénuries actuelles tout comme les dysfonctionnements techniques et managériaux au sein de la Jirama. Il avait été parmi ces prédécesseurs de 2009 à 2014, puis de 2019 à 2024. Après le président Didier Ratsiraka, TGV était celui qui a été le plus longtemps à la tête de l’Etat malagasy. Pire la descente aux enfers de la Jirama date de juin 2019, le jour où il a décidé, par populisme, de baisser de 10% les tarifs de la Jirama.  A supposer même que telle est la vérité, il aura donc mis 6 années avant de s’en apercevoir. 2009 a été, selon le rapport 2017 de la Cour des comptes, la dernière année où la Jirama avait montré un bilan bénéficiaire.

Malheureusement, tel a été également le sort réservé à Airmad avec sa décision d’introduire dans la flotte les quadriréacteurs A340 très énergivores, et très couteux en maintenance. Airmad faisait la fierté des Malagasy et de son personnel qui rend aujourd’hui hommage à ce DG qui vient de nous quitter pour un monde meilleur. Rien à voir avec l’importation de ce DG dandy et incompétent Thierry de Bailleul qui avait eu « la peau » de Rinah à qui il reprochait très justement la décision de louer des avions en ACMI (équipage, maintenance et assurance compris) pour de nombreux mois). Pourtant, il fait exactement la même chose en louant en ACMI des Q400, dont un vient de tomber en panne. Madagascar Airlines a dû débarquer 40 passagers malagasy sur un vol Tana/Nosy Be, n’embarquant que les 40 passagers vazaha comme le DG et TGV ! Quel mépris pour les Malagasy !

La solution TGV : Importation

Après avoir déjà parlé d’importation d’éléphants, de girafes, de zèbres… après les exportations illicites de tortues et les massacres de nos lémuriens, TGV avait parlé « d’importer » des professeurs. Un projet tombé à l’eau, sans doute faute de moyens!
Il avait commencé avec le gaspillage de 77 millions de dollars par le stade Barea, dont l’extension avait été confiée à des Chinois. Cette vision de ses priorités montre sa totale incompétence, et ce stade n’est toujours pas homologué par la CAF et oblige les Bareas à jouer en Afrique du sud le match retour contre la Tunisie ! Pour une pré-homologation, on va « importer » 4 techniciens marocains.
Le PDG de Telma Patrick Pisal Hamidal a révélé lors d’un récent déjeuner de presse, qu’une société portugaise spécialisée en pelouse était déjà venue pour faire une expertise de la pelouse du stade Barea. Mais, on n’a pas tenu compte de leurs recommandations.
Comme TGV n’a même pas l’idée de creuser un puits pour pouvoir arroser ses « bozaka » pour les entretenir, il va finir par importer une pelouse synthétique.

Pour résoudre une partie de l’insuffisance de production de Jirama, TGV a opté pour l’importation de 105 MW de centrales thermiques « brocanteur », au moment où on vient de signer l’accord FRD (Facilité pour la Résilience et la Durabilité). Cherchez l’erreur ! Et ces centrales restent toujours au port de Toamasina, compte tenu de leurs poids trop lourds pour les ponts de la RN2 (Quelle honte ! Quelle incompétence !).

Le 18 avril 2024, TGV avait réceptionné au port de Toamasina des panneaux solaires de 50 MW, ainsi que les 7 centrales de 105 MW. Il avait alors donné instruction pour que 2 de ces centrales soient installées à Toamasina. Vous pouvez le lire sur le site de la présidence : https://www.presidence.gov.mg/actualites/2140-deplacement-presidentiel-a-toamasina-le-president-andry-rajoelina-multiplie-les-inaugurations-et-visites-de-sites.html .
Finalement, aucune ne sera installée à Toamasina ! Encore une de ces décisions à l’emporte-pièce !
Quant aux panneaux solaires, on apprend que Ntsay Mike Tyson est finalement descendu à Toamasina pour donner des « instructions fermes » de les sortir du port dans les plus brefs délais. Serait-ce un de ces sabotages délibérés du port ? Des douanes ? Du transitaire ? Du réceptionnaire ? Du… ? Toujours à la recherche du bouc émissaire ! Ce n’est pas moi, c’est l’autre !
Ntsay Mike Tyson est toujours en place, même si c’est le 1er responsable de l’administration ! Tout comme la ministre des finances Rabarinirinarison.
Si TGV a des c…, ou plus prosaïquement si TGV était un manager compétent, il aurait déjà dû virer Ntsay Mike Tyson pour incompétence. Mais entre incompétents, on se soutient !

Nous terminons cet article par la reprise d’un article du journaliste dont le pseudo est « Ikala Paingotra », paru sur le journal en ligne Madagascar Tribune : https://www.madagascar-tribune.com/La-Jirama-met-en-lumiere-l.html .

 » La Jirama met en lumière l’incompétence de Rajoelina

Mercredi 13 novembre « Ikala Paingotra »

Le niveau de performance de la Jirama reflète le niveau de sa gestion, qui est elle même à l’image de la gouvernance du pays. La réalité a mis en lumière les limites des opérations werawera. La dernière gesticulation télévisuelle du Président Rajoelina n’a convaincu que lui-même et ses partisans, hypnotisés par les stratégies habituelles de recherche de bouc émissaire et les sempiternelles promesses au son du « nous allons ».

Il y a certes un aspect d’incompétence partagé par tous les autres dirigeants après la Deuxième république : l’absence d’anticipation des besoins en électricité pour accompagner la croissance démographique. Malgré tout ce qu’on pouvait lui reprocher en termes de vision, Didier Ratsiraka est le seul qui avait prévu les besoins de croissance de la production électrique pour les décennies à venir, et a pris action en conséquence. Résultat : la centrale d’Andekaleka, opérationnelle depuis 1982, et dont les turbines poussives continuent à travailler aujourd’hui pour répondre tant bien que mal, et surtout mal, aux besoins de la population.

Il faut toutefois reconnaître qu’à ce jour, seul le Président Hery Rajaonarimampianina a lancé la mise en place du parc solaire à Ambatolampy. Il avait également préparé les deux projets de centrales hydroélectriques de Sahofika et d’Ivolobe, dont le chef d’État actuel a snobé la mise en œuvre jusqu’à ce jour pour des raisons inconnues.

Pour le reste, Andry Rajoelina, au même titre que Marc Ravalomanana ou Albert Zafy, sont autant coupables de ne pas avoir appliqué la fameuse phrase de Pierre de Girardin : gouverner, c’est prévoir. Avec le temps qui passe, le décalage entre besoins et offre s’est aggravé. Cela a amené les dirigeants à ne faire que de l’expédition d’affaires courantes qui ont peu à peu été marquées par les crises politiques ou économiques. Les ressources de la Jirama se sont donc amenuisées, empêchant les investissements, et interdisant un niveau minimum de maintenance. La crise de 2009 sera un tournant : selon un rapport de la BAD, les sanctions internationales à cause du coup d’État ont empêché la Jirama de procéder aux maintenances requises. Faut-il s’interdire dans ce cas de considérer Andry Rajoelina et le coup d’État de 2009 comme les fossoyeurs de la Jirama ?

Tonneau des danaïdes

Rappelons que la trésorerie de la Jirama était largement excédentaire fin décembre 2008, sous la direction des Allemands de Lahmeyer et du brillant technocrate Andry Ralijaona à la tête de son Conseil d’administration durant le mandat de Marc Ravalomanana. Il était donc possible de la gérer plus ou moins correctement, malgré les problèmes existants depuis des décennies et qui servent actuellement de paravent aux dirigeants actuels : vétusté des infrastructures, périodes d’étiage, asymétrie des besoins et des possibilités etc. En réalité, c’est l’absence de vision, le manque de compétences et la corruption effrénée qui se sont développés depuis 2009 qui ont creusé la tombe de la Jirama.

La question du choix du thermique est l’exemple parfait pour illustrer ce qui précède. Malgré les innombrables études sur le potentiel hydroélectrique du pays, tous les dirigeants se sont empressés de construire des centrales thermiques. Côté pile, c’est l’avantage d’infrastructures rapides à mettre en place. Mais côté face, c’est l’assurance de faire le bonheur des fournisseurs de carburant. Est-ce un hasard ? De là à se demander si ces choix ne sont pas influencés par des groupes d’intérêt liés au secteur pétrolier, il n’y a qu’un pas. Dans ses dernières déclarations, Andry Rajoelina a encore révélé que l’État allait payer pour 300 millions d’ariary de carburant chaque jour pour faire fonctionner ces centrales thermiques, alors qu’il y a déjà les montants faramineux des subventions passées et des factures impayées des fournisseurs. Les stratégies d’approche de Rajoelina vont donc continuer à alimenter le tonneau des danaïdes de la Jirama en matière de finances publiques.

Quelque part, on peut certes comprendre ces mesures prises dans l’urgence pour faire face à la crise. On aurait donc pu être tolérants si Andry Rajoelina avait par le passé montré un minimum de compétence à la tête du pays, mais cela n’a jamais été le cas depuis qu’il s’est imaginé à tort avoir les épaules pour le diriger en 2009. Un exemple concret : l’utilisation des finances publiques à des investissements inutiles et stupides (Colisée au Rova, téléphérique, stade Barea) dont les dépenses auraient pu être plus intelligemment injectées dans le redressement de la Jirama, au lieu de satisfaire le désir de gloriole de l’ancien DJ. Ce dernier aligne promesses après promesses, qui se révèlent ensuite n’être que du vent. On serait par exemple bien curieux de savoir ce qui explique ce « nous allons » sans réalisation concrète 12 ans après ce discours de janvier 2012 au Palais d’Iavoloha (source : Madagate), alors que le Covid-19 qui est l’habituel prétexte pour expliquer la non-performance n’était pas encore à l’ordre du jour à l’époque :

« La vraie raison de ces problèmes [de la Jirama] repose sur l’utilisation archaïque de centrales thermiques qui marchent au gas-oil et à l’huile lourde et qui requièrent un entretien onéreux. Le résultat en est la situation dramatique de coûts et de coupures intempestives. Si nous croisons les bras, la hausse des factures sera incontournable. Nous devons donc trouver rapidement une solution pérenne. Aujourd’hui, j’ai l’honneur de vous annoncer qu’à partir de cette année, nous allons commencer à procéder à l’installation des structures d’énergies nouvelles comme les éoliennes qui permettront de produire de l’énergie à moindre coût qu’auparavant. Nous mettrons en place et utiliserons aussi des centrales hydrauliques. Je relève le défi que dans quelques mois, cela deviendra réalité. »

La chance pour le pouvoir actuel est l’absence de voyou politique crédible et sans scrupules parmi les opposants pour faire le sans foi ni loi, comme en 2009. C’est la raison pour laquelle la grogne populaire ne se répand pas encore de façon durable dans la rue, car les manifestations vues ici et là ne sont que des initiatives isolées et non coordonnées, malgré les déclarations paranoïaques du pouvoir qui y imagine des meneurs. C’est également la raison pour laquelle les réactions des forces de l’ordre à la solde du pouvoir se font dans la brutalité, pour éviter que la revendication ne prenne de l’ampleur. En fait, faute d’être capable de résoudre les problèmes de la Jirama, la seule réponse qu’Andry Rajoelina a à sa disposition est la répression de la liberté d’expression de la population sur la qualité des services de la Jirama, dont les factures ne souffrent jamais de problèmes d’alimentation continue. Le seul crime de ces citoyens est de mettre en lumière la véritable compétence du champion parsi parla. Mais pour ce dernier, il est hors de question que tout le monde soit au courant ».

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