À Madagascar, de nombreux partis politiques de seconde zone sont déviés de leur mission première : représenter le peuple et défendre ses intérêts. Dans les faits, ces formations politiques servent souvent de tremplins pour les ambitions financières de leurs dirigeants, plutôt que de véritables plateformes de lutte pour le bien commun.
Prenons l’exemple d’Otrikafo, un parti politique qui se positionne en défenseur des droits face à des projets comme Base Toliara. Publiquement, le parti dénonce fermement ce type de projet, mais en coulisses, des rumeurs persistantes évoquent une attente tacite de négociations financières. Cette dualité entre discours et actions soulève des doutes sur les intentions réelles de ces partis.
Le parallèle avec les syndicats est troublant. Eux aussi, censés se battre pour les droits des employés, sont régulièrement accusés d’utiliser leurs revendications comme des moyens de pression pour obtenir des paiements de la part des employeurs qu’ils critiquent.
Ces pratiques fragilisent non seulement la crédibilité des partis politiques et des syndicats, mais elles minent également la confiance de la population dans des institutions censées être des piliers de la démocratie.
Madagascar mérite des acteurs politiques et sociaux sincèrement engagés dans la défense des intérêts du peuple. Pour cela, il est urgent de mettre fin à ces comportements opportunistes qui nuisent à l’ensemble du pays.