Skip to content
Le Journal de l'île Rouge
Politique

Madagascar : la nouvelle catégorie des « Pays à Reculon »

La gazette de la grande île
08/01/20254 minute read

Alors que le monde classe les nations selon des catégories bien définies pour évaluer leur niveau de développement économique, social et humain, Madagascar défie toutes les définitions existantes. À tel point que les experts suggèrent aujourd’hui la création d’une nouvelle catégorie rien que pour cette île : les Pays à Reculon.

Un potentiel immense, un recul constant

Madagascar est un paradoxe à lui seul. Bénie par une biodiversité unique au monde, des ressources naturelles abondantes et un potentiel de développement hors pair, l’île aurait toutes les cartes en main pour prospérer. Pourtant, elle s’enfonce dans une pauvreté extrême, un recul flagrant du développement humain et une surexploitation catastrophique de ses ressources.

Selon les dernières données, plus de 83 % des Malgaches vivent avec moins de 1,90 USD par jour, et l’indice de développement humain du pays reste parmi les plus bas au monde. À cela s’ajoutent des infrastructures vétustes, une éducation en déclin et un système de santé à bout de souffle. Ce décalage criant entre potentiel et réalité pousse les observateurs à affirmer que Madagascar mérite une catégorie à part.

Les catégories traditionnelles ne suffisent plus

Les principales classifications actuelles incluent :

  • Pays les Moins Avancés (PMA)
  • Pays à Revenu Faible, Moyen et Élevé
  • Pays en Développement
  • Pays Émergents
  • Pays Développés (ou Industrialisés)
  • Pays à Faible Développement Humain
  • Pays à Faible Développement Technologique
  • Pays Vulnérables ou Post-Conflit
  • Petits États Insulaires en Développement (PEID)

Aucune de ces catégories ne parvient à saisir la singularité de Madagascar : un pays doté d’un potentiel gigantesque, mais freiné par des dirigeants incapables et des politiques inefficaces qui condamnent l’île à un cycle sans fin de régressions.

Une nouvelle catégorie : les « Pays à Reculon »

Pour refléter cette réalité unique, les experts ont proposé une nouvelle dénomination : les Pays à Reculon. Cette catégorie désignerait des nations qui, malgré des atouts indéniables, reculent systématiquement en raison de mauvaises gouvernances, de corruption endémique et d’une incapacité chronique à exploiter leurs ressources de manière durable.

Madagascar serait le premier pays à figurer dans cette catégorie. Les dirigeants, au lieu de capitaliser sur les forces du pays, perpétuent des politiques court-termistes et destructrices. Ce « recul » se manifeste non seulement par l’aggravation des conditions de vie de la population, mais aussi par la dégradation des écosystèmes qui font pourtant partie des plus précieux au monde.

Une critique acerbe de la gouvernance

Cette proposition de nouvelle catégorie est avant tout une critique cinglante de la gouvernance malgache. Avec des dirigeants qui privilégient les slogans vides et les projets de prestige au détriment des besoins fondamentaux, Madagascar est devenu l’exemple parfait d’un pays qui « recule vers l’avenir ».

Radomelina multiplie les annonces démagogiques et les promesses irréalistes tout en détournant l’attention des échecs flagrants de son administration. Pendant ce temps, les Malgaches s’enfoncent davantage dans la pauvreté et le désespoir.

Un appel à agir

Classer Madagascar parmi les « Pays à Reculon » n’est pas une simple moquerie, mais un appel urgent à reconnaître l’ampleur du problème. Le pays ne peut continuer sur cette voie sans risquer un effondrement total. Des réformes profondes et un leadership visionnaire sont nécessaires pour inverser la tendance et transformer enfin le potentiel de l’île en une réalité bénéfique pour tous ses habitants.

En attendant, Madagascar restera le symbole d’un gâchis monumental, une nation qui pourrait briller parmi les étoiles, mais qui choisit, par ses propres actions (ou inactions), de sombrer dans l’obscurité.

Partager cette article
Articles connexes
Back To Top