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Le Journal de l'île Rouge
Economie

Transport en commun : Assassin !

La gazette de la grande île
24/01/20252 minute read
Les taxi-brousse, eux, s’illustrent par leur surcharge de bagages atteignant des hauteurs insensées, des pneus lisses, et des systèmes de freinage prêts à lâcher à tout moment. Une bombe à retardement sur roues

Antananarivo, capitale de Madagascar, est desservie par une panoplie de transports en commun : bus, taxi-brousse, taxi-ville, tuc-tuc, pousse-pousse, taxi bicyclette et cyclo-pousse. Mais ces moyens de transport ne sont pas seulement désuèts, ils sont devenus de véritables dangers publics.

Un chaos roulant

Les bus sont des cercueils ambulants : sièges défoncés, portières bancales, pare-brise brisés, pneus usés, freins inexistants. Beaucoup de chauffeurs n’ont même pas de permis, souvent remplacés par des receveurs improvisés.

Les taxi-brousse, eux, s’illustrent par leur surcharge de bagages atteignant des hauteurs insensées, des pneus lisses, et des systèmes de freinage prêts à lâcher à tout moment. Une bombe à retardement sur roues.

Les taxi-ville ? Des épaves roulantes, dangereuses et indignes de transporter quiconque.

Quant aux pousse-pousse, taxis à bicyclette et cyclo-pousse, leur présence en pleine ville est un non-sens total, un risque permanent pour les passagers et les piétons.

Une corruption systématique

Comment ces engins continuent-ils de circuler ? La réponse est simple : corruption.

À la Direction Générale de la Sécurité Routière (DGSR), il suffit de présenter des papiers et de glisser un pot-de-vin pour obtenir un certificat d’aptitude. Pas de contrôle réel, pas de visite technique : l’argent prime sur la vie humaine.

Sur les routes nationales, la situation est tout aussi scandaleuse. Un billet de 1 000 ariary suffit à éclipser toute infraction lors des contrôles de la gendarmerie. Ces pratiques se font au grand jour, sans la moindre tentative de discrétion.

Des vies sacrifiées

Les accidents se multiplient, causés par des véhicules défaillants et des chauffeurs irresponsables. Chaque drame aurait pu être évité si les responsables avaient fait leur travail. Mais la corruption, bien huilée, continue de sacrifier des vies au profit d’enveloppes glissées sous la table.

L’heure de la révolte

Il est temps de dire stop. Stop à cette corruption qui tue. Stop à ces véhicules indignes. La DGSR et la gendarmerie doivent rendre des comptes. Des contrôles stricts, transparents et intransigeants doivent être imposés.

La vie des citoyens ne peut plus être bradée. Le transport en commun à Madagascar doit devenir sûr, respectueux et digne. Assez des assassinats sur la route. L’heure de la responsabilité a sonné.

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