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Le Journal de l'île Rouge
La une

L’autoroute de Rajoelina SAFIOTRA critiqué au COP 29

La gazette de la grande île
21/11/202413 minute read

Le ministre de l’environnement Max Fontaine tendait la main au COP 29, conjurant les pays riches de financer la solidarité climatique. Il serait plus convaincant si le gouvernement malagasy faisait le minimum d’effort à la portée de ses propres moyens, comme lutter contre les feux de brousse ou préserver les oasis de forêts qui restent.
Des membres de quelques ONGs présents au COP 29 ont essayé d’appuyer la plaidoirie du ministre, en présentant un document intitulé « Principales demandes pour la COP 29 par les membres du mouvement pour la justice climatique à Madagascar » que vous pouvez télécharger ici :
https://we.tl/t-3DvGulC1Vo .
Son appel a été télescopé par une interpellation concernant l’autoroute Tana/Toamasina, dont un des signataires est l’Alliance Aika représenté au COP 29 par la jeune activiste Tania Lemainty. Afin de devenir « Policy Tracker“ et défendre les intérêts environnementaux et la justice climatique pour Madagascar, elle avait suivi des formations « Youth Negociator Training », et « Climate Youth Negotiation Program ».
                                            
                                                                                                                                                                                                  Tania Lemainty

En juillet 2024, plusieurs ONG avaient alerté sur les risques que le projet d’autoroute Tana/Toamasina sur ce qui reste des forêts de Madagascar. Peine perdue ! Le gouvernement fait la sourde oreille et continue son projet sans études d’impact social et environnemental.
Les travaux de la 1ère phase de 80 km avaient déjà débuté le 3 décembre 2022 sans qu’il y ait eu d’études d’impact environnemental. Le DG de l’ONE de l’époque, Rija Herisolo Rakotoson, avait été limogé 48h après avoir fait remarquer, lors d’une conférence de presse en mai 2023, que ce projet n’avait pas encore bénéficié d’aucun permis environnemental.
Il avait été remplacé par le général Michel Marie Jocelyn Rabemanantsoa, sans doute plus docile et aux ordres de Rajoelina SAFIOTRA, le chef suprême des Forces Armées.
Les études d’impact social ne sont pas encore prévues dans les textes en vigueur, mais le seront dans un nouveau décret que le gouvernement s’est engagé, dans le cadre de la FRD, à inclure des études préalables d’impact social.
C’est sans doute une des raisons pour laquelle les paysans qui ont été expropriés, n’ont toujours pas été indemnisés à ce jour.

Interpellation du FMI au COP 29

N’ayant pas été entendues par Rajoelina SAFIOTRA qui vient d’inspecter l’avancement des travaux de PK 0 sur l’embranchement reliant l’autoroute à la route Tsarasaotra à Ambodifasana, ces ONG ont décidé d’interpeler la Communauté Internationale et particulièrement le FMI, qui vient d’accorder un crédit de 321 millions de dollars au titre de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD).

Le lecteur se rappellera l’affaire Romy, qui avait été révélé grâce aux investigations de la NCA (National Crime Agency). Romy avait été reconnue coupable de corruption par la justice britannique pour avoir réclamé des pots-de-vin à la compagnie minière Gemfields. Elle avait été condamnée à 42 mois de prison ferme.
Quant à la justice malagasy, curieusement aucune poursuite judiciaire, alors que Rajoelina SAFIOTRA proclame urbi et orbi que la lutte contre la corruption est une de ses priorités. Elle figure dans le 3èmepilier de la PGE (Politique Générale de l’Etat) intitulée « Labonne gouvernance ». Malheureusement, ce n’est que de l’affichage, dont Rajoelina SAFIOTRA a le secret.
De même, des riverains de la mine QMM victimes des rejets ont été obligés de porter plainte au tribunal de Londres, grâce à l’aide d’ONG. Lire à ce sujet notre article du 09 avril 2024 :
https://lgdi-madagascar.com/2024/04/09/la-une/apres-romy-voos-qmm-au-tribunal-a-londres/    ou
https://www.facebook.com/share/p/1D2b8wemwq/ (pour nos lecteurs abonnés au réseau Telma qui continue à bloquer notre site).

Vous lirez ci-dessous l’interpellation de la Société Civile et de nombreuses ONG :

« 𝗙𝗼𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗶𝗻𝗾𝘂𝗶𝗲́𝘁𝘂𝗱𝗲𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗮𝘂𝘁𝗼𝗿𝗼𝘂𝘁𝗲 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗖𝗢𝗣𝟮𝟵

En juillet 2024, la société civile et les ONGs ont publié un communiqué alertant sur les risques que le projet d’autoroute Antananarivo-Toamasina fait peser sur les forêts de Madagascar.  Depuis, malgré plusieurs échanges avec la société civile, le gouvernement n’a fourni ni garanties, ni nouveau tracé, ni études d’impact social et environnemental complètes.

En parallèle, le FMI a décidé d’accorder 321 millions de dollars de prêt à Madagascar au titre de la résilience climatique, alors même que le projet d’autoroute est totalement contradictoire avec cet objectif.

Face à cette incohérence, 59 organisations nationales et internationales ont décidé de soulever le problème à l’occasion de la COP29 sur le climat à Bakou. Le communiqué ci-dessous, soutenu par ces organisations, sera présenté lors d’une conférence de presse qui se tiendra le jeudi 21 novembre à 10h (heure locale) au sein de la COP.

—–

𝗟𝗲 𝗙𝗠𝗜 𝗺𝗲𝘁 𝗲𝗻 𝗽𝗲́𝗿𝗶𝗹 𝗹𝗲𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗲̂𝘁𝘀 𝘃𝗶𝘁𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗱𝗲 𝗠𝗮𝗱𝗮𝗴𝗮𝘀𝗰𝗮𝗿

20 novembre 2024, COP29 2024, Bakou 

Deux projets routiers menacent de traverser les derniers corridors de forêts primaires de Madagascar. Le FMI ferme les yeux et accorde un financement de 658 millions de dollars, dont 321 millions destinés à la résilience climatique. Nous exhortons le FMI à réévaluer d’urgence les conditions attachées à ce financement.

Bien sûr, le financement climatique est crucial – Madagascar a même besoin d’un soutien plus élevé. Nous comprenons également l’objectif du gouvernement de moderniser ses infrastructures et nous apprécions les échanges tenus avec le gouvernement et le FMI. Mais nous demeurons très alarmés par les plans actuels qui menacent d’entraîner la destruction de forêts primaires à grande échelle, en totale incohérence avec le financement du FMI au titre de la résilience climatique du FMI. Il est impératif que ce financement soit conditionné à la protection des forêts, vitales pour la résilience que le FMI cherche à soutenir.

𝗗𝗲𝘀 𝗿𝗶𝘀𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗲́𝗰𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝘂𝘅 𝗲𝘅𝘁𝗿𝗲̂𝗺𝗲𝘀

L’autoroute Antananarivo-Toamasina, dont la construction a débuté, doit traverser deux aires protégées : Anjozorobe Angavo et le Corridor Ankeniheny-Zahamena (CAZ), qui contiennent plus de 10 % des forêts primaires restantes de Madagascar. Malgré les alertes de la société civile, aucune révision officielle du tracé n’a été annoncée. Le gouvernement a même annoncé un deuxième projet, la “Route du Soleil” Nord-Sud, qui menace d’autres aires protégées.

Les données mondiales sont claires : la construction de routes en forêt tropicale entraîne une déforestation massive. Dans un rayon de 50 km autour de nouvelles routes, jusqu’à 95 % des forêts environnantes sont menacées (Laurance et al., Science, 2001). Les routes projetées ouvriront l’accès à l’exploitation illégale de bois, à la production de charbon, à l’agriculture sur brûlis et à l’exploitation minière, rendant la déforestation inévitable. Détruire ces forêts mettrait en péril la sécurité alimentaire et hydrique de millions de personnes, et aggraverait la pauvreté rurale. Madagascar affiche déjà le taux de pauvreté le plus élevé au monde : 80,7 %.

 

Ces projets sont aussi alarmants pour la biodiversité unique de Madagascar. Ils pourraient être fatals à beaucoup d’espèces menacées, dont l’Indri, le plus grand primate de Madagascar.

𝗨𝗻 𝗰𝗵𝗲̀𝗾𝘂𝗲 𝗲𝗻 𝗯𝗹𝗮𝗻𝗰 𝗱𝘂 𝗙𝗠𝗜 ?

En juin 2024, le FMI a annoncé deux programmes de financement pour Madagascar : la Facilité Élargie de Crédit (FEC) de 337 millions de dollars et la Facilité de Résilience et de Durabilité (FRD) de 321 millions de dollars. Cette dernière est spécifiquement destinée à renforcer la capacité du pays à faire face au changement climatique, notamment en ce qui concerne le «Renforcement de la Protection des Forêts et de la Biodiversité». Cependant, les conditionnalités attachées à ce financement sont extrêmement faibles, et ignorent le projet d’autoroute qui était pourtant connu. La plupart des groupes de la société civile malagasy spécialisés dans les questions environnementales n’ont même pas été consultés par le FMI lors de la définition de ces conditionnalités. Cela a conduit à cette situation totalement incohérente, qui doit être corrigée d’urgence avant le déblocage des fonds.

Comme le dit Kriton Arsenis, Fondateur du mouvement RoadFree et ancien Membre du Parlement Européen : « Si ces routes sont construites, il ne restera plus beaucoup de forêt tropicale à Madagascar. Le FMI portera la responsabilité d’avoir fermé les yeux et financé le gouvernement. » 

𝗡𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗹𝗶𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗰𝗹𝗶𝗺𝗮𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲́𝗽𝗲𝗻𝗱 𝗱𝗲 𝗻𝗼𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗲̂𝘁𝘀 

Les forêts de Madagascar sont essentielles pour l’approvisionnement en eau et la production hydroélectrique, qui représente 60 % du mix énergétique du pays. Le corridor CAZ alimente le fleuve Vohitra et le barrage d’Andekaleka, principale source d’électricité pour Antananarivo. La maire d’Andekaleka, Claudine Soatombo, est très inquiète : “C’est la forêt du CAZ qui alimente le barrage, et elle est déjà sous pression des mines illégales et de la culture sur brûlis”.

Le corridor CAZ alimente également le bassin de l’Alaotra, la plus grande région rizicole de Madagascar. Détruire ce corridor contredirait la politique nationale d’autosuffisance alimentaire et aggraverait les migrations internes et la pauvreté.

Alors que les cyclones s’intensifient, les forêts sont vitales car elles servent de coupe-vent, modèrent les inondations et empêchent les glissements de terrain.

Depuis 1950, Madagascar a perdu 44 % de ses forêts naturelles, ce qui entraîne déjà des pénuries sévères d’eau et d’électricité dans la capitale Antananarivo. Sans le rôle des forêts pour la régulation climatique régionale, le maintien de l’humidité et la stabilisation des précipitations et des ressources en eau, la résilience climatique de Madagascar s’effondrera.

𝗗𝗲 𝘀𝗲́𝗿𝗶𝗲𝘂𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗲́𝗼𝗰𝗰𝘂𝗽𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗲𝗻 𝗺𝗮𝘁𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗱𝗲 𝗴𝗼𝘂𝘃𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝗰𝗲 

Concernant la Facilité de Résilience et de Durabilité (FRD), la société civile de Madagascar est légitime à demander comment ce prêt a été négocié, pourquoi les consultations avec la société civile ont été si limitées et précipitées, et pourquoi le FMI ferme les yeux sur la gravité des projets en cours. Accroître la dette du pays au nom de la résilience climatique, tout en laissant les forêts être saccagées, soulève de graves préoccupations sur la pertinence de ce prêt.

Le FMI ne doit pas accepter qu’un gouvernement financé pour la résilience climatique mène un projet d’autoroute totalement opaque, lancé sans Permis Social et Environnemental, sans évaluations environnementales et sociales complètes, sans véritables consultations publiques, et qui va à l’encontre des engagements de Madagascar en matière de protection des forêts et de la biodiversité, et de lutte contre le changement climatique. Ce projet est en outre incompatible avec des cadres nationaux tels que la Charte de l’environnement, le décret MECIE (Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement) et le Code des Aires Protégées.

𝗥𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗲𝘅𝗵𝗼𝗿𝘁𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗙𝗠𝗜 :

➡ À revoir les conditions environnementales et sociales liées à la Facilité de Résilience et de Durabilité (FRD), en exigeant le respect des aires protégées, et le respect des normes internationales pour la conduite de grands projets d’infrastructure.

➡ À engager des consultations systématiques, réelles et approfondies avec les organisations malagasy de la société civile sur les conditionnalités des programmes financiers actuels et futurs, et les impliquer dans les étapes de suivi et d’évaluation.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗼𝗻𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝗮𝘂𝘁𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗱𝗲 𝗠𝗮𝗱𝗮𝗴𝗮𝘀𝗰𝗮𝗿 : 

➡ De s’engager au respect intégral des aires protégées.

➡ De donner l’exemple en réalisant la première Évaluation Environnementale et Sociale Stratégique complète à Madagascar, respectant les principes définis dans la révision en cours des réglementations sur la compatibilité environnementale des investissements et l’intégration des considérations sociales dans la prise de décision.

➡ De reconsidérer les projets de routes actuels et d’engager une réflexion stratégique et ouverte sur des alternatives viables, telles que la modernisation des routes existantes et du réseau ferroviaire.

➡ D’augmenter la transparence en divulguant les itinéraires exacts, les sources de financement et d’autres informations nécessaires à la responsabilité publique. 

➡ D’ouvrir un dialogue productif avec la société civile et les ONG, dans le but de trouver les meilleures solutions pour préserver l’environnement et moderniser le pays.

𝗡𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲𝗺𝗮𝗻𝗱𝗼𝗻𝘀 𝗮̀ 𝘁𝗼𝘂𝘀 𝗹𝗲𝘀 𝗯𝗮𝗶𝗹𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗲𝘁 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲 𝗠𝗮𝗱𝗮𝗴𝗮𝘀𝗰𝗮𝗿 : 

➡ De faire de la préservation des aires protégées un point central de leur dialogue avec Madagascar et des conditionnalités des financements.

➡ De dialoguer avec les autorités malagasy sur des solutions durables pour moderniser les infrastructures de transport et de soutenir les solutions viables qui seraient trouvées.

𝗤𝘂𝗶 𝘀𝗼𝗺𝗺𝗲𝘀-𝗻𝗼𝘂𝘀 ?

Cette déclaration est soutenue par plus de 50 organisations malagasy et internationales.

ACCE – Arongampanihy Communication Culture Environnement
aika – Alliance Malagasy de la Jeunesse pour le Climat, la Biodiversité et la Lutte contre la Désertification
Alamino – Agora des Paysages et des Forêts de Madagascar
AVG – AllianceVoahary Gasy
ASITY Madagascar
BIMTT – Birao Ifandraisan’ny Mpampiofana eo amin’ny Tontolon’ny Tantsaha (Association des Formateurs de la Communauté des Agriculteurs)
CARE International Madagascar
Centre Arrupe Madagascar
Climate Action Network-International
CCOC – Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes
CNPE – Coalition Nationale de Plaidoyer Environnemental – Madagascar
Coalition SAVA
CODE Menabe
CI – Conservation International – Madagascar
Faculté des sciences de l’université d’Antananarivo
Fanamby
FAPBM – Fondation pour les Aires Protégées et la Biodiversité de Madagascar
Fekritama Madagascar – Fivondronamben’ ny Tantsaha Malagasy (Confédération des Agriculteurs de Madagascar)
Fikambanana Bongolava Maitso
Fondation Tany Meva
Association Fosa Madagasikara
FTM/CPM – Firaisankinan’ny Tantsaha eto Madagasikara/Coalition Paysanne de Madagascar
FVTM – Federasiona ny Vehivavy Tantsaha eto Madagasikara (Fédération Nationale des Femmes Rurales Malgaches)
GERP Madagascar – Groupement d’Etude et de Recherche sur les Primates
Global Forest Watch
Think green Madagascar – Green N Kool
Graine de vie Madagascar
HEDA – Programme de développement humain et environnemental
IMPACT Madagascar
INDRI – Initiative pour le Développement, la Restauration écologique et l’Innovation
KOLOHARENA
Coalition Lampogno
ONG Lalana
Madagascar Biodiversity Partnership
Madagasikara Voakajy
Association Mitsinjo, Andasibe
MSIS Multi-Sector Information Service (Service d’information multisectoriel)
MWC – Madagascar Wildlife Conservation
MYBN – Malagasy Youth Biodiversity Network
Natural Justice
Organisation de la société civile sur les industries extractives
PFNOSC – Plateforme nationale des Organisations de la Société Civile de Madagascar
Planet Madagascar
Publiez ce que vous payez-Madagascar
ONG Ravintsara
Razan’ny Vohibola
RoadFree
ROHY
SAF/FJKM
ONG SAHA
Sadabe Madagascar
SIF: Sehatra Iombonana hoan’ny Fananantany (Solidarité des Intervenants sur le Foncier)

Tafo Mihaavo – Tambazotran’ny Fokonolona Mitantana ny Harena Voajanahary eto Madagasikara (Réseau des communautés gestionnaires des ressources naturelles à Madagascar)
Ong Tandavanala
Tranoben’ny Tantsaha Mpamokatra
Transparency International Initiative Madagascar
Association Tsimoka
VOI Didy – Vondron’Olona Ifotony ao Didy Ambatondrazaka (Communautés locales de Didy Ambatondrazaka)
World Resources Institute

#COP29

#ClimateFinance

#ForestsForClimate »

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